lundi 31 décembre 2007

Gros Roux déverse son fiel



I
l a beau être fortuné, la vie de château n’est pas vraiment sa tasse de thé. Il l’a pourtant brièvement connue, l’été dernier, du côté de Lens, où il crut bon se lancer un ultime défi d’entraîneur. « On m’a installé dans une énorme maison de 15 pièces, j’ai commencé par me barricader et me faire un F4. Tout était high-tech. Pour cuisiner un œuf, il fallait un CAP. Je ne m’y sentais pas bien. » Il n’a pas fait long feu dans l’Artois. Pas seulement en raison de la complexité de la plaque de cuisson. « Mais parce que l’équipe n’était pas bonne surtout, explique-t-il. Mes joueurs étaient affreusement mauvais de la tête. Ils en voulaient bien moins que mes petits gars d’Auxerre. » Et puis le coin ne lui a pas laissé un souvenir impérissable. Hormis un bistrot « qui faisait les meilleures frites du monde », l’homme à la faconde intarissable n’a pas trouvé son bonheur. Son soi-disant « manque de grinta » livré sous forme d’excuse le soir de sa démission ? « Il fallait bien que je dise quelque chose aux journalistes. Si j’avais eu une bonne équipe, j’y serais encore.»

Retour à Auxerre, donc. Sans regret. « C’était juste un petit coup de folie sur le tard, rien de grave. Je ne peux pas être triste pour ça. Et si un de mes proches était gravement malade, je serais quoi alors ? Non, non, j’ai très vite digéré. » (Pierre Chatelus de l'Alsace)
Est-il mégalomane et schizophrène, gros Guy?
« Le Racing est en forme. Les joueurs ont notamment bénéfici des deux-cent kilomètres de footing auxquels ils se sont pliés durant la préparation d’avant saison. A raison d’un bon footing par jour, ça va vite. Je ne sais pas à quelle place l’équipe peut finir. Je pense qu’il y a un potentiel. Je remarque également que deux joueurs, Luigi Pieroni et le grand Sénégalais Kader Mangane sont arrivés depuis mon départ» Gros Guy pendant la courte embellie automnale.

Voilà la dichotomie du personnage livrée dans toute sa splendeur... Derrière l'image du bon paysan plein de bon sens se cache un être d'une hypocrisie saisissante à la limite de la caricature. Seul Pierre Ménès, dans les médias, ose relever ce trait de caractère caché dans son blog ou lors de ses passages télévisuels... C'est d'autant plus courageux que Guy Roux a une telle aura auprès du grand public qu'il en est devenu intouchable... Et le vieux requin sur le crépuscule l'a bien compris...


En parlant de courage, notion inconnue chez Guy Roux, nous remarquerons son énième superbe pirouette! Quand le Racing marche bien, c'est grâce à sa préparation d'avant saison mais quand il y a le feu, il n'est responsable de rien! Quel beau symbôle pour la France des séniors actifs!

Et puis, coacher une équipe médiocre pour en tirer le meilleur n'est-ce pas le plus beau défi à relever pour un entraîneur réputé de haut niveau? Fuir devant la difficulté est la marque des lâches, des poltrons... Lui, qui plus est, n'a jamais eu le cran d'assumer.

DDR (sources Jounal L'Alsace).